mercredi 28 juin 2017

"Adrien de la vallée de Thurroch", de Denis Tellier


Adrien... le retour au bercail !

photo Denis

En juillet 2016, j'avais déjà consacré un article à Denis Tellier, écrivain de grand talent, à la plume originale. Ecrivain, sculpteur, peintre....mille cordes à son arc !
Si aujourd'hui, je reviens sur "Adrien de la vallée de Thurroch", c'est que pour acheter ce livre rare, lu et relu avec grand plaisir, il vous faut maintenant le commander directement à son auteur.

Où joindre Denis Tellier ?  ICI
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Pour lire l'article que je lui avais consacré, c'est ICI

Un petit extrait

(...) "De suite, il m'a semblé entrer dans une langue, une écriture, autres que celles d'un romancier. Des images, des sonorités, un rythme qui sont ceux du Poète. Comme un long poème en prose. (p 14-16)

      Lorsqu' Adrien entre en scène, je me suis d'abord demandé qui il était... Croisements entremêlés des époques. Très vite, on apprend à le découvrir, on croit le connaître, et puis...
Ces corbeaux freux omniprésents qui planent sur vos mots, sur cette vallée. Oiseaux de mauvaise augure, mauvais présage ? La Mort rôde. (dernières lignes p 20)

On voit, on respire (ah ! les odeurs!!), on entend vivre cette campagne ardennaise. Les superstitions, le dur labeur. Des images saisissantes « les rideaux amidonnés à la fumée des âtres » « entretenir un bon voisinage croûte que croûte » ! Et tout au long, j'en découvrirai tant et tant...

Je me suis arrêtée plusieurs fois. Réfléchir à ce « Je »... Vous Denis, glissé dans la peau d'Adrien ?

La description de sa maison est plus vraie que si elle était là, sous mes yeux. Des souvenirs remontent en moi... Elle m'a rappelé la maison de Raoul, entre Creuse et Corrèze, début années 70. Chez lui, je me croyais des années en arrière, complètement hors du temps. Presque l'époque d'Adrien - « cela sentait l'homme seul, l'intérieur confiné et le rance ». La présence de la mère...morte.

On entre brutalement dans la Guerre. Déjà j'entrevois l'horreur « il bondissait sur les têtes, de casque en casque » ! Et tout au long de ce récit poétique, l'horreur sera là, progressivement atroce."(....)
FRuban, juillet 2016


Note de lecture de Marie-Flore Zannis


Il sait écrire Denis Tellier , il sait si bien écrire qu’on ne peut que tourner les pages de son roman jusqu’à la dernière, sans s’arrêter et qu’on le relit dès qu’il est terminé (et sans doute le relirai-je encore). Pourtant rien ne me rattache à ce pays des Ardennes mais combien m’a émue l’histoire d’Adrien, ce paysan revenu cabossé ,dehors et dedans, de la grande guerre , et prisonnier de ses souvenirs .
"C’est plus tard, en se couchant, dans le mâchonnement de l’étonnement , que les souvenirs de la journée, remontaient en tête"
Le récit est presque surréaliste et les mots si précis pour décrire la misère, les taudis, la solitude, le sang des tranchées , la rudesse
"il fallait voir, ces laboureurs, sur la toile de fond de l’horizon, sortir des champs dans le contre jour des guigois sur la pointe des pieds avec, posées sur leurs cous des têtes d’un autre âge " . 
Mais aussi les paysages, les arbres, les champs, les fleurs, les oiseaux, le vent du Nord ,
Son écriture est particulière, étonnants ces mots qu’il pose avec une douceur consumé puis à coup violent de burin mais toujours concise, épurée. La poésie court tout au long , car Denis est un artiste, sculpteur sur bois, c’est pourquoi ses mots sont sculptés comme on taille une pièce de bois et tout ce qu’il peut y ajouter pour éclairer sa vision (...)
MFZ, le 24 novembre 2017

2 commentaires:

  1. Le message est bien reçu. CR

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  2. Merci Françoise, après je ne sais plus quoi dire, alors encore merci !

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